Lausanne, le 20 juin 2019
Chers Membres, Chers Partenaires, Chers Amis de *l’îlot*,
Après sept ans passés à la présidence de *l’îlot*, c’est plein de confiance dans l’avenir, fier du travail accompli et évidemment empli d’une grande émotion que j’ai décidé de quitter mes responsabilités au sein de notre magnifique association.
Comme par magie, ces sept années se sont écoulées en un instant et pourtant que de changements! La communication a été entièrement repensée. De solides partenariats ont été établis avec de nombreuses institutions à travers le canton et, au-delà, avec nos associations sœurs et faîtières en Suisse et à l’étranger. Les prestations ont nettement évolué puisque, à l’origine ciblées sur la schizophrénie, elles touchent désormais la maladie psychique en général. Le nombre de proches bénéficiant du soutien de *l’îlot* s’est incroyablement développé dès lors que nous avons mis en place une intervention précoce pour les proches. Nous formons 500 professionnels par année. Aujourd’hui, nous avons quatre fois plus de membres actifs qu’en 2012, plus de 1000 familles ont bénéficié ou bénéficient du soutien de *l’îlot*, et nous avons des projets plein la tête.
Et les Journées de la Schizophrénie?
Comme vous le savez sans doute, notre belle association est à l’origine des Journées de la Schizophrénie en terres vaudoises. En effet, la déstigmatisation et l’information du grand public sont des piliers fondateurs de *l’îlot* et inscrits dans nos statuts. L’écho cantonal de la manifestation, reprise par une association dédiée depuis 2007, a suscité des espoirs dans d’autres régions, mais aussi à l’étranger. Notre engagement est resté inconditionnel au fil du temps et nous avons assumé la vice-présidence de ladite association jusqu’à l’année dernière. Fort de cette expérience, depuis 2013, le comité de *l’îlot* a été sollicité par de multiples organisations intéressées à comprendre le fonctionnement, l’énergie, les bénéfices et aussi le mode de financement de la manifestation. Les nombreux partenariats établis grâce à l’engagement du Graap, du CHUV, de la Fondation de Nant et des Toises ont séduit. Toutefois, pour chacun des acteurs qui nous a sollicités, il manquait localement des ingrédients: notamment, la coordination, le savoir-faire, bref… le mouvement ne pouvait démarrer sans un coup de pouce. C’est pourquoi j’ai décidé de m’engager pour le développement international des Journées de la Schizophrénie dans les régions qui nous avaient sollicités. J’ai reçu, à mon grand bonheur, un soutien indéfectible de chacun des membres du comité de *l’îlot*.
Pourquoi quitter la présidence?
L’incroyable succès international des Journées de la Schizophrénie n’est pas sans conséquence. La charge de travail bénévole est devenue très importante. Nous sommes présents dans 8 pays, nous avons regroupé 250 partenaires, mobilisons 500 bénévoles et, via la Toile, touchons des dizaines de millions de personnes dans le grand public. L’écho médiatique est sans précédent dans le domaine des troubles psychiques. Chaque année, les Journées rallient spontanément à leur cause et à leurs actions de nouvelles régions convaincues par le concept. La déstigmatisation est en marche!
J’ai dû me rendre à l’évidence qu’il n’est pas possible de tout mener de front à long terme. C’est pourquoi je réfléchis depuis quelques mois à une transition. Le temps est venu de la mettre en œuvre.
Et pour la suite…
Jamais le comité de *l’îlot* n’a été composé de membres aussi jeunes. Il est déterminé à poursuivre la mission de notre association et a ma pleine confiance. Les valeurs de *l’îlot* sont parfaitement représentées et l’association va poursuivre son chemin. En pratique, mon départ de la présidence sera effectif au plus tard le 30 septembre et, d’ici-là, le comité vous communiquera des informations concernant l’organisation de ma succession. Je resterai évidemment à disposition en tout temps et espère pouvoir me joindre le plus souvent possible à des manifestations comme simple membre.
Ce fut un immense honneur de représenter les proches dans le canton. Durant ces années, la richesse des échanges avec les proches, les patients et les soignants m’a permis de mieux comprendre les difficultés, les enjeux, les colères, les petits bonheurs et les grands malheurs autour des troubles psychiques. L’apprentissage de l’empathie à vos côtés fut une magnifique leçon de vie. J’ai eu la chance de rencontrer des personnes aux destins et aux parcours extraordinaires.
Longue vie à *l’îlot*, libre et indépendant!
Jean-Christophe Leroy, président